Le rendement du blé tendre rebondit de 19 % en 2025
La production de blé tendre tricolore va retrouver un niveau proche de sa moyenne quinquennale, notamment grâce à une belle progression des rendements. Globalement, la situation s’améliore pour toutes les céréales à paille.
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Le service statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, a publié le 15 juillet 2025 ses premières estimations de la production française en 2025 pour l’ensemble des céréales à paille au 1er juillet. Sans surprise, toutes céréales à paille confondues, la récolte est attendue en forte augmentation, de 25 % par rapport à la très mauvaise année 2024, grâce à l’amélioration des rendements.
Une production de blé tendre légèrement supérieure à la moyenne
En blé tendre, la production atteindrait 32,6 millions de tonnes, en hausse de 27 % sur un an. Elle ne serait toutefois que légèrement supérieure, de 2,4 %, à la moyenne 2020-2024 qui compte pourtant deux mauvaises récoltes (2020 et 2024). En cause notamment, le niveau de la sole relativement bas, à 4,5 millions d’hectares, soit 97 000 hectares de moins que la moyenne 2020 et 2024. Le rendement moyen national lui, attendrait 72,6 q/ha, en hausse de 4,6 % par rapport à la moyenne quinquennale et de 19 % par rapport à 2024.
« Le rendement dépasserait de 17 % sa moyenne quinquennale en Bourgogne-Franche-Comté, de 13 % en Midi-Pyrénées et de près de 11 % en Alsace Lorraine. Dans les régions méditerranéennes (au potentiel de production plus limité), l’année 2025 serait également particulièrement favorable à la croissance du blé tendre », avance le ministère.
La France redevient le premier producteur d’orges de l’Union européenne
La production d’orge est quant à elle estimée, toujours selon les données collectées au 1er juillet, à 11,8 millions de tonnes, dont 8,4 millions de tonnes d’orge d’hiver. Le ministère table ainsi sur une hausse de 19 % par rapport à 2024, et de 6,2 % par rapport à la moyenne 2020-2024. Ce qui permettrait à la France de redevenir le premier producteur européen devant l’Allemagne.
La sole d’orge reste stable sur un an, et le rendement national s’établirait à 65,8 q/ha en 2025 contre 54,7 q/ha en 2024 et 60,3 q/ha en moyenne quinquennale. « Les rendements devraient fortement dépasser leur moyenne 2020-2024 en Bourgogne-Franche-Comté (+ 25 %), en Midi-Pyrénées (+ 13 %), et plus généralement dans les territoires où l’année 2025 s’annonce également favorable au rendement du blé tendre », note le ministère.
Hausses plus ou moins marquées en blé dur, triticale, avoine et seigle
Les hausses de production sur un an sont relativement modestes en blé dur et seigle, et très fortes en triticale et avoine.
- Blé dur : la production de 2025 serait supérieure de 3,5 % à celle de 2024 mais inférieure de 6,7 % à la moyenne quinquennale. Les surfaces reculent une nouvelle fois, de 7 % sur un an et de 13 % par rapport à la moyenne 2020-2024, pour atteindre les 222 000 hectares, soit « son plus bas niveau depuis 1993 », écrivait Agreste en avril ;
- Triticale : la production atteindrait 1,5 million de tonnes, en hausse de 37 % sur un an, tirée par les rebonds des surfaces, de 17,3 %, et du rendement, de 16,1 % ;
- Avoine : la récolte progresserait de 52 % sur un an, pour se situer « bien au-dessus » du niveau moyen sur 2020-2024, note le ministère de l’Agriculture ;
- Seigle : la production augmenterait plus modestement, de 6 % sur un an, mais « resterait très inférieure » à la moyenne 2020-2024, selon le ministère.
128 millions de tonnes de blé tendre dans l’Union européenne
La production de blé tendre rebondit aussi à l’échelle européenne. Elle est estimée à 128 millions de tonnes cette année, après les 112 millions de tonnes de 2024. L’Allemagne, l’Espagne et dans une moindre mesure la Hongrie profitent, comme la France, de conditions climatiques plus favorables cette année, comme l’explique le ministère.
« De la même manière, la production d’orge de l’Union européenne augmenterait fortement pour atteindre 54 millions de tonnes cette année », estime-t-il. Enfin, la production de blé dur atteindrait les 8 millions de tonnes, soit une hausse de 11 % sur un an, « essentiellement suite à un rebond en Italie », commente-t-il.
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